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15 octobre 2013

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Parution : 16/10/2013
Extraits de l'interview du Point :
"L'Identité malheureuse" sort en librairie le 16 octobre et fait déjà débat. Le philosophe a répondu aux questions du Point.


Le Point : On vous disait réactionnaire. Ne seriez-vous pas plutôt devenu identitaire ?
Alain Finkielkraut : Je ne suis certainement pas devenu identitaire, mais, depuis peu, je m'interroge sur l'identité française. Jusqu'à une date très récente, la France, je n'y pensais pas plus qu'à l'air que je respire. J'étais reconnaissant à mon pays des possibilités qu'il m'avait données d'être ce que je voulais être, mais je me définissais politiquement, et non nationalement : dans ma période progressiste, comme dans ma période antitotalitaire, l'universalisme était ma patrie. Le mot " identité " ne me venait à l'esprit que pour qualifier ou questionner la composante juive de mon être. (...)


Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi cette évidence tranquille a-t-elle volé en éclats ?
J'ai été brutalement renvoyé à mon identité par ceux qui, de plus en plus nombreux, déclarent leur hostilité au pays d'accueil et par le défi à nos valeurs et à nos moeurs que représentent leurs références et leurs usages. (...)



Qui sont " ceux " dont vous parlez ? Les musulmans français ?
Je parle, précisément, des attaques contre la laïcité venues de la frange la plus militante et la plus sectaire de l'islam en France.(...) . Et je découvre que la forme de laïcité que je tenais pour une valeur universelle est une singularité française. C'est ainsi que, tout d'un coup, l'identité nationale me revient dans la figure. (...)

Nous sommes au confluent de deux phénomènes : une immigration que nous ne savons plus maîtriser, et qui débouche en France sur une crise aiguë de l'intégration, et un processus démocratique, lui-même incontrôlable, qui en vient à aplatir toutes les hiérarchies. Au nom du principe de " non-discrimination ", la France plonge voluptueusement dans l'océan de l'indifférencié. (...)


Parce que vous, vous êtes pour les discriminations ?
Je suis pour le discernement. Or, au prétexte de lutter contre les discriminations, on renonce à l'assimilation, cette vertu de la civilisation française qui m'a permis d'être français sans m'empêcher d'être juif. Elle a d'abord été remplacée par l'intégration, puis, aujourd'hui, par la " société inclusive ", concept introduit dans un rapport du conseiller d'Etat Thierry Tuot. Ce fonctionnaire lyrique oppose, à une France repliée sur " la célébration du village d'autrefois ", la diversité de ses sources de peuplement et la magnificence de ses visages contemporains. Citant Novalis, il exalte " l'étranger, superbe aux yeux profonds, à la démarche légère, aux lèvres mi-closes, toutes frémissantes de chants ". Mais le village d'autrefois, c'est encore - pour combien de temps ?- la ville d'aujourd'hui, où règne la visibilité heureuse du féminin. C'est cette mixité française que protège l'interdiction du voile à l'école et de la burqa dans l'espace public. Ici, la coexistence des sexes ne doit pas être réglée par la séparation. Ce principe n'est pas négociable. A lire sur Le Point


NDLR : Si le philosophe fait un bon constat sur l'état de décomposition identitaire de la France, il est tout à fait regrettable qu'il n'ait toujours pas compris le message de Marine Le Pen dont le but est de  rassembler TOUS les Français afin que cesse le communautarisme en prônant l'apaisement et rappelant le concept de la "France Une et Indivisible"conformément à la constitution française.
En outre, il est nécessaire de rappeler qu'une société homogène défendant les mêmes valeurs avance plus vite que celle éclatée en diverses minorités revendicatives. Cette dernière, comme c'est le cas de la France, perdra plus le temps en palabres, interdisant des mots, et ralentissant le travail, la création et l'innovation.
 Alain Finkielkraut est l'exemple type que l'on peut être français avant d'être issu d'une communauté. Certains feraient bien de s'en inspirer...


Collection : 
Parution : 
16/10/2013
240 pages
Format :
138 x 215 mm
EAN : 
9782234073364
Prix: 
19.50 €
Ce livre existe en version numérique
L'identité malheureuse
L’immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l’Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l’altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre.
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